L’arrivée d’un enfant dans un foyer est l’occasion d’une célébration. Elle est l’expérience de la merveille de la création. Avant même la naissance, le temps de la grossesse, ou le temps de l’attente pour une adoption, est un temps de réflexion. Il peut être accompagné de lectures ou de temps spirituels. C’est ainsi qu’il faut peut-être comprendre la parole divine adressée à Eve dans la Genèse « tu accoucheras dans la réflexion« (Gen. III, 16) et non pas dans la douleur. Élever un enfant est une responsabilité à laquelle les futurs parents ne sont pas toujours préparés. Les questions que se posent les futurs parents peuvent être l’occasion d’un rendez-vous avec le rabbin. La tradition juive a de nombreux conseils à donner sur l’éducation des enfants. (cf. Peut-on faire le bonheur de ses enfants ?). Le respect que les parents doivent à leur enfant est aussi important que celui que les enfants doivent à leurs parents.
La présentation à la Torah
La présentation à la Torah se fait dans le mois qui suit la naissance ou plus tard si elle n’a pas été faite auparavant. Les parents sont appelés à la Torah lors de l’office de Shabbat avec leur enfant. Le nom hébraïque de l’enfant est annoncé publiquement. Le texte de la prière se trouve dans le Siddour Sefat Halev. La famille peut offrir un kiddush à cette occasion pour ses invités et la communauté.
La nomination
La nomination d’un enfant se fait lors de la cérémonie d’entrée dans l’alliance d’Israël. Les parents doivent choisir un prénom pour leur futur enfant ; il existe de nombreux guides de prénoms hébraïques. Si vous avez un doute sur leur origine ou leur signification, vous pouvez consulter le rabbin. Pour honorer un grand parent, certains choisissent de donner son prénom à leur enfant. Chez les séfarades, on peut donner le prénom d’un grand-parent vivant, tandis que chez les ashkénazes, on préférera nommer l’enfant à la mémoire d’un disparu. Il peut s’agir seulement du second prénom ou bien même d’une initiale. Le choix d’un prénom ne se fait pas à la légère puisqu’il est porté toute une vie. Les noms ont une grande importance dans notre tradition.
La brit mila
L’alliance de la circoncision marque l’entrée d’un garçon dans l’alliance d »Israël. Elle se fait au huitième jour sauf contrindication médicale. C’est un Mohel (circonciseur) formé dans des hôpitaux israéliens qui la pratique avec des instruments stériles. L’acte est une intervention bénigne qui dure quelques secondes. Le Mohel prononce les prières et peut être accompagné du rabbin. La cérémonie peut se faire à la maison ou à la synagogue. Un parrain ou une marraine est désigné pour tenir l’enfant. Dans le judaïsme libéral, la brit mila peut se faire même si l’un des deux parents n’est pas juif du moment que les deux sont d’accord pour élever leur enfant dans le judaïsme. Le rabbin rencontre parfois les futurs parents et grands-parents juifs ou non-juifs pour leur expliquer la cérémonie tant d’un point de vue physique que spirituel. Il est préférable de réunir un minyan pour l’occasion.
La brit leda
L’alliance de la naissance marque l’entrée d’une fille dans l’alliance d’Israël. On essaie d’organiser cette cérémonie au huitième jour à la maison ou à la synagogue. Les prières sont les mêmes que pour un garçon sauf les bénédictions sur la circoncision qui sont remplacées par un rituel où l’on trempe les pieds du bébé dans l’eau en souvenir de l’accueil des étrangers par Abraham et Sarah dans la Genèse. De telles cérémonies ont existé au siècle dernier en Alsace, où le rabbin venait réciter une bénédiction sur le berceau et en Afrique du nord où elles étaient appelées simchat bat : la joie de la fille. La systématisation de cette cérémonie dans le judaïsme libéral est importante car elle montre que la naissance d’une fille est aussi importante que celle d’un garçon dans la tradition juive.